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SOLIDARITÉ UNION DEPARTEMENTALE DES DONNEURS DE SANG

 

« Aucun produit ne pourra jamais se substituer au sang »

Au sortir de la saison estivale, Alain Maillard, le président des donneurs de sang bénévoles de Moselle dresse le bilan. Satisfaisant, grâce à l’implication de cinquante associations réparties sur le département.

 

 

Photo HD À bientôt 70 ans, toujours avec la même passion,

Alain Maillard préside l’Union départementale des donneurs de sang depuis 2005. Photo archives RL

 

La Moselle a bonne réputation en matière de don de sang. Les chiffres sont-ils toujours aussi bons ?

 

Alain MAILLARD : Au niveau départemental, grâce à nos cinquante associations plus ou moins actives et plus ou moins importantes, le bilan est satisfaisant. À l’exemple du Haut-Plateau messin, de Forbach ou de Saint-Avold, certaines ont d’ailleurs plusieurs communes à couvrir, ce qui représente un surcroît de travail qui, je le rappelle, est bénévole.

 

Les stocks sont-ils suffisants pour répondre à la demande ?

 

On ne parle pas de pénurie, mais on est à la limite, notamment pour les groupes A, B et O négatifs qui, eux, sont en deçà de la limite dite de confort. Le problème récurrent, c’est de trouver de nouveaux donneurs et, malheureusement, nous avons du mal à attirer les jeunes qui, par manque de temps souvent ou par peur de la piqûre parfois, ne répondent pas suffisamment à nos appels.

 

Sachant que l’on peut donner son sang dès l’âge de 18 ans, quelles actions ont été mises en place en direction des jeunes ?

Il y a deux ans, nous avons constitué une commission de jeunes « ambassadeurs » et nous avons décidé d’intensifier les actions en direction des établissements scolaires. Nous intervenons déjà dans le cadre des Journées défense et citoyenneté et, par exemple, l’amicale de Clouange-Vitry que je préside depuis 1979, participera au prochain forum des associations.

 

L’affaire du sang contaminé reste-t-elle dans les mémoires ?

 

Depuis ce scandale, on ne fait que remonter la pente sans avoir encore réussi à atteindre les résultats d’une époque où, avec bien moins de précautions, chaque collecte accueillait jusqu’à 200 donneurs. Mais, bon an mal an, en communiquant le plus possible et en travaillant main dans la main avec la responsable des prélèvements sur la Moselle (le Dr Chrystelle Claudel), nous nous efforçons d’atteindre les objectifs fixés par l’EFS (Établissement français du sang). Il est d’ailleurs essentiel de rappeler qu’aujourd’hui, la sécurité des receveurs est assurée à 200 % et que notre éthique franco-française est basée sur le bénévolat, l’anonymat et le zéro profit. L’Organisation mondiale de la santé souhaite d’ailleurs que ce modèle soit copié dans le monde entier d’ici à 2020. Personnellement, je n’y crois pas beaucoup, mais j’espère que des pays comme les Etats-Unis y adhéreront un jour…

 

Malgré tout, les Mosellans n’ont-ils pas la réputation d’être généreux ?

 

Oui, en donnant une moyenne de 1,8 fois par an lors des quelque 1 000 collectes organisées sur l’ensemble du département, ils le sont toujours. Sachant que les treize EFS du territoire sont solidaires entre eux, j’aime à rappeler que notre département envoie quelque 500 poches par semaine en région parisienne et qu’environ 80 % des produits sanguins sont destinés aux soins journaliers des personnes atteintes de cancer. Les besoins sont donc constants pour guérir et sauver des vies, car aucun produit ne pourra jamais se substituer au sang. D’où l’importance de communiquer toujours et encore.

 

Qu’en est-il des dons de plasma ?

 

Spécialiste en biothérapies et dans le respect de l’éthique, le Laboratoire français de biotechnologie de Bordeaux a des besoins importants pour fabriquer ses médicaments dérivés du plasma, comme il y a des besoins pour traiter les grands brûlés et les leucémiques. En Moselle, seul le site messin de l’Établissement français du sang (EFS) situé rue des Dames procède au prélèvement de plasma.

 

Propos recueillis par Marie-Odile CHÉRY

 

05/09/2017

 

Source Le RL

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